Hier soir en conseil municipal j’ai présenté le budget supplémentaire 2013 de la Ville de Grenoble. Techniquement, le budget supplémentaire permet de reprendre les résultats dégagés à la clôture de l’exercice précédent (2012, donc), d’effectuer quelques ajustements et d’ouvrir, en dépenses comme en recettes, des crédits complémentaires qui n’avaient pas été prévus lors du budget primitif voté en décembre.
Le résultat de la section de fonctionnement constaté au Compte Administratif 2012 (que nous avions voté en mai) s’élève à 24,8 millions d’euros, dont 21,8 millions affectés pour l’investissement. Le solde, de 3 millions d’euros, a donc été reporté sur le budget 2013.
Comme je l’ai précisé hier soir, ce résultat confirme une fois encore la bonne gestion financière de notre collectivité dans le contexte que chacun connaît. Cela ne constitue pas pour autant une « cagnotte » puisque bien évidemment, une collectivité ne fait pas de bénéfices et que ces montants permettront de poursuivre les efforts de la ville en matière de service public, de soutien à l’emploi sans augmenter les impôts ni alourdir l’endettement.
En fonctionnement, les crédits affectés pour ce budget supplémentaire concerneront donc la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires – qui a d’ailleurs aussi fait l’objet d’une délibération lors de ce conseil municipal – , la politique emploi/insertion de la ville, ainsi que des dépenses relatives aux cotisations d’assurances, aux fluides et à l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique.
En investissement, des ajustements sont effectués en fonction des calendriers d’avancement des travaux, pour une gestion optimale des fonds engagés. Ainsi, des crédits inutilisés en 2013 pour la Plaine des sports, le CPER et le Plan Campus sont utilisés en faveur des équipements scolaires et sportifs avec par exemple le désamiantage d’écoles primaires et maternelles, la reprise d’étanchéité de l’école des Genêts, des Trembles et des Eaux-Claires, l’acquisition de matériel pour la Piscine Chorrier-Berriat, la mise en sécurité de la Piscine Vaucanson ou encore le début de la réalisation d’un terrain synthétique à Bachelard. Des crédits supplémentaires sont aussi affectés pour les travaux des quais de l’Isère, des espaces publics autour du tram E et des travaux de proximité au Village Olympique et aux Géants.
Au-delà des ajustements financiers, ce Budget Supplémentaire, dernier de ce mandat, est aussi l’occasion de juger de la gestion de la collectivité. En l’espèce, quoique rarement repris, les chiffres sont clairs et témoignent de la bonne gestion de cette ville par notre municipalité. Pour ne parler que de la dette du budget général, et comme je l’ai rappelé hier, après une augmentation de 156 millions d’euros entre 1983 et 1995 sous les mandats d’Alain Carignon (passage de 83 à 239 millions d’euros), la dette, s’élevant aujourd’hui à 267 millions, a cru de 28 millions depuis l’élection de Michel Destot en 1995.
Le poids du passé à Grenoble est connu de tous. Mais je l’ai dit hier soir, nous avons su malgré cela, depuis 18 ans, faire preuve de volontarisme au service de développement de notre ville et de ses habitants. L’heure n’est donc sûrement pas aux faux procès !
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